PREFACE 


DEUX CURÉS 

Mon grand-père Charles, légitime successeur des 
comtes de Rhedae, cedant a l’invitation que lui adressait 
l’abbé Bérenger Saunière, curé de Rennes-le-Château 
(Aude), lui rendait visite le 6 juin 1892. Parmi les 
personnes présentes se trouvaient l’abbé Henri Boudet et 
M. Elie Bot. Dans ses notes mon aïeul retrace son 
passage: «... Un singe, nommé Mêla, cadeau d’une 
grande cantatrice, jouant avec un jeune chien appelé 
Pomponet égayait le déjeuner. L’abbé Boudet, curé de 
Rennes-les-Bains, paroisse limitrophe, me semblait un 
homme aussi soucieux de s’éteindre que l’abbé Saunière 
l’était de s’allumer. Autant l’abbé Saunière, grand 
gaillard brun aux yeux noirs, de près de 1,80 m, 
paraissait, autant l’abbé Boudet, avec ses 1,70 m, sa 
minceur et ses yeux bleu lavande, disparaissait. Entre les 
deux, M. Elie Bot, bras droit de l’abbé Saunière, trapu et 
vif, était le conseiller et l’entrepreneur des travaux. 
Cependant que l’un dissertait sur les mérites comparés du 
vin des Corbières et des vins de Malvoisie, l’autre tirait 
argument de ses intestins fragiles pour ne boire que de 
l’eau... » Une telle érudition émanait pourtant del’hum- 


17 



bie curé que son confrère semblait avoir invité par charité 
chrétienne que mon grand-père Charles se retrouvait le 
soir même au presbytère de Rennes-les-Bains et y passait 
la nuit. 

L abbé Boudet menait un train de vie conforme à ses 
modestes apparences. Le souper fut aussi sommaire que le 
déjeuner avait été somptueux. Il y avait pourtant ce que 
mon grand-père appelait « le mystère du poisson dans un 
plat d argent sur son support d’ébène», peu à manger 
certes, mais des couverts d’argent massif. Le prêtre, par 
ailleurs, disposait des reliefs d’un musée dont il attribuait 
la création au marquis Urbain de Fleury et qui contenait 
d inestimables pièces. Sa bibliothèque n’était pas seu¬ 
lement copieuse mais remplie d’ouvrages qu’on ne 
trouvait pas dans le commerce. A un détour de la 
conversation le prêtre voulut montrer à mon aïeul son 
laboratoire de photographie, nouvel art pour lequel il se 
passionnait. A en croire les écrits de mon grand-père, 
abbe Boudet donnait l’impression d’un homme assez 
riche pour s’offrir le luxe de vivre pauvrement et de faire 
beaucoup de bien, cependant que l’abbé Saunière faisait 
igure d opulence dans la mesure où il craignait de 
retomber dans la misère. On se serait cru dans un roman 
de Balzac ou de Fabre. 

Le lendemain, 7 juin, l’abbé remettait à mon grand- 
père un exemplaire dédicacé : 


//o r icx^ -c { ty, ç c -/a ^ /'dL<*Su. 




de son livre La Vraie Langue celtique et le Cromlech de Rennes- 
les-Bains dont le présent ouvrage est l’exacte repro¬ 
duction. Sachant par avance que son texte laisserait 
perplexe le descendant des comtes de Rhedae, l’abbé 
Boudet crut bon de lui indiquer la manière de le lire qui, 
je le montrerai dans les pages_qui suivent, est en effet assez 
particulière... 


L’ŒUVRE ET LA VIE 

Alors que Louis-Philippe était roi des Français, un 
enfant de sexe masculin naît le 16 novembre 1837 à 
Quillan (Aude). C’est Boudet Henri, Jean-Jacques. La 
famille vit pauvrement. L’abbé Emile de Cayron re¬ 
marque l’intelligence précoce du petit Henri et finance 
ses études. Le jour de Noël 1861, Henri Boudet est 
ordonné prêtre. En 1872 il est promu par Mgr Billard 
curé à Rennes-les-Bains où il vient vivre modestement 
entre sa mère et sa sœur. 

De 1872 à 1880, l’abbé, marcheur infatigable, profite 
des visites à ses ouailles pour parcourir sans arrêt le 
territoire d’une paroisse que ses pieds vont apprendre à 
connaître aussi bien que ses yeux. La contemplation est 
austère. «Tout en appréciant la végétation des beaux 
jours — écrivait-il à l’abbé Grassaud — je garde ma 
tendresse pour l’hiver où la verdure ne dissimule plus les 
pierres qui dominent le payage. » Après souper, dans de 
longues veilles, il consigne le résultat de ses obser¬ 
vations. 

En 1880, l’abbé Boudet qui tient son livre pour terminé 
décide de le publier à frais d’auteur et sur des fonds dont 
on ignore la provenance. Quoi qu’il arrive, avec 500 
exemplaires, l’affaire ne pouvait être rentable. L’im¬ 
primeur est François Pomiès, 50 rue de la Mairie à 


19 




Carcassonne, qui prend son à-valoir. Les épreuves ne 
donnent pas satisfaction a 1 auteur qui opère des rectifi¬ 
cations assez nombreuses pour qu’on puisse parler de 
refonte complété. Cela dure six ans. L’ouvrage finit par 
sortir en 1886 et à 500 exemplaires, comme prévu. Entre¬ 
temps, François Pomies a disparu et l’abbé Boudet s’en 
est remis à M. Victor Bonnafous, libraire rue- de la 
Mairie à Carcassonne, qui en fait achever l’impression et 
en assure la vente. 

La répartition des 500 exemplaires s’établit comme 
suit : 


Exemplaires vendus dans l’espace de 28 ans 
soit de 1886 à 1914 .’ 

Hommage gratuit de l’auteur aux bibliothèques, 

3.UX ambassades, aux bonnes œuvres 

Offrande gratuite aux visiteurs ou aux curistes 

susceptibles d’être intéressés . 

Reliquat, détruit en 1914 .... 


98 

100 

200 

102 

500 


Soit une édition qui a coûté la somme totale de 
5 382 francs-or au prêtre de Rennes-les-Bains pour 
98 ouvrages vendus ! 

Les exemplaires des bibliothèques publiques ont 
presque tous disparu de la circulation. Quant à celui de la 
Bibliothèque nationale, un malicieux lecteur l’a subtilisé 
et remplacé par un roman intitulé Le Cochon d’or. Douce 
ironie ! Celui de la bibliothèque de Carcassonne, eu 
égard à son très mauvais état, n’est plus délivré. Les 
exemplaires offerts à des particuliers, pour la simple 
raison qu’ils étaient gratuits, ne se voient plus guère. Le 
cas des invendus, des non-offerts, soit ce qu’on appelle 
« le bouillon », a paru assez important pour entraîner une 

20 


mise au pilon. D’aucuns disent que Mgr de Beaùséjour 
aurait fait détruire ce bouillon en 1914 dans l’instant 
même où il privait l’abbé malade de sa cure. Mais les 
écrits de ce dernier semblent prouver que c’est lui-même 
qui a donné l’ordre de destruction quand il a été destitué 
de la paroisse à laquelle il avait consacré son chef- 
d’œuvre. Il y a aussi ceux qui assurent qu’il y eut bien 
mise au pilon mais qu’elle visait un opuscule intitulé 
Lazare veni foras. Ayant lu ce livre de prières assez morne, 
je ne vois pas comment il aurait mérité les rigueurs de 
l’autorité cléricale de 1914, d’autant plus qu’il n’a jamais 
eu pour auteur 1 abbe Henri Boudet et n’a été imprimé 
qu’en septembre 1915 à Toulouse. 

LA TOMBE ET LE LIVRE 

La mère et la sœur de l’abbé Boudet, décédées en 1895 
et 1896, reposent dans le cimetière de Rennes-les-Bains 
où le prêtre leur a édifié un tombeau qui avoisine celui 
du curé Jean Vié, son prédécesseur. Dix-huit années 
durant, l’abbé Boudet ne fréquente plus guère que ses 
ouailles. En 1914, alors âgé de soixante-dix-sept ans, il est 
destitué de sa cure par Mgr de Beauséjour et il se retire à 
Axât où son frère, Edmond Boudet, notaire et auteur de 
la carte qui est à la fin du volume, l’a précédé de huit ans 
dans la mort. 

En effet, 1 état de santé de l’abbé Henri Boudet 
s’aggrave et il meurt d’un cancer de l’intestin le 30 mars 
1915. Ses restes reposent, selon son désir, non à Rennes- 
les-Bains près de sa mère et de sa sœur, mais au cimetière 
d’Axat avec ceux de son frère Edmond, décédé le 5 mai 
1907 à l’âge de soixante-sept ans. 

La pierre tombale exécutée selon les instructions de 
l’abbé retient l’attention du visiteur par un petit livre 

21 








ferme que l’on a sculpté au bas de la pierre. L’usage de 
igurer un livre « ouvert » sur une pierre tombale est assez 

— — j* 1*\ O 1 ,. marque une volonté 

particulière. Sur la reliure, on peut lire : I.X.O I S mot 

d apparence grecque dont les dictionnaires ne font pas 
mention. La graphie et les points qui s’intercalent entre 

CS ^ naIent q u ’ i] doit s’agir d’initiales à un 

nsemble a découvrir. Ce livre clos reste l’ultime message 
que les deux frères ont laissé à l’initié qui passe saluer 
leurs venerables dépouilles. 

L’EFFET BOUDET 

Quiconque s attendrait à découvrir dans La Vraie 
Langue celtique et le Cromlech de Rennes-les-Bains une 
monop-aphie du pays serait déçu. S’il n’y avait que cela ! 

es reactions, lors de la publication, sont diverses. La 
reine Victoria d’Angleterre fait envoyer par son secré¬ 
taire ses félicitations. L’historien Louis Fédié écrit: 
«... auteur est un homme compétent qui s’est préparé à 
son sujet par de fortes études et de patientes recherches » 
Ën mission a Rennes-les-Bains, le R.P. Vannier déclare : 

« L abbe Boudet détient un secret qui pourrait engendrer 
les plus grands bouleversements... » 

1( Jf chronique nécrologique de la Semaine religieuse de 
1915 fait état de la vaste érudition de l’abbé. Mais 
orsqu en 1887 l’abbé Boudet présente son œuvre en vue 
obtenir un prix de l’Académie des sciences de Tou¬ 
louse, le rapporteur général du jury, M. Lapierre, dans la 
seance du 5 juin déclare: «Nous n’avons pas été peu 
surpris d apprendre que la langue unique qui se parlait 
avant Babel était l’anglais moderne conservé par les 
Tectosages. C est là ce que M. Boudet nous démontre par 
de prodigieux tours de force étymologiques » 


22 


' 


Il n y eut pas de médaille, et notre abbé devait s’y 
attendre. Toutefois, il faut sans doute sensible à l’appré¬ 
ciation du jury, embarrassé et hésitant, lorsque celui-ci 
déclara «qu’il y avait dans* ce volume une somme de 
travail qui mérite quelque respect... » 

A la première lecture de La Vraie Langue celtique l’abbé 
nous paraît baigner en plein délire ; il traite des condi¬ 
tions dans lesquelles Ezeliel prit part à la fondation du 
premier temple de Jérusalem, d’un fait divers publié dans 
un journal espagnol ou bien de quelle manière les Gaulois 
s y prenaient pour signifier que l’estomac du chameau est 
toujours plein d’eau. L’ouvrage pourtant est d’une allure 
qui empêche de le rejeter et sème le doute dans l’esprit du 
lecteur. L abbé Boudet joue sur les mots, incite celui-ci 
à s’interroger, à chercher un codage. Il n’y a pas de 
redites à proprement parler, mais une insistance sur 
certains thèmes comme la foudre et l’éclair, la porte qui 
s’ouvre le 6 e jour... 

J’ai eu un jour la sottise de citer au hasard quelques 
calembours que suggérait la lecture de ce livre. Mon 
interlocuteur, les recueillant, en a déduit que c’étaient 
des mots clefs. Il les vend aujourd’hui par souscription, en 
faisant en plus payer sa dédicace autographe. Même en 
arborant sur le frontispice un « G paré des plumes de 
Pan», il est difficile d’admettre que l’œuvre de l’abbé 
Boudet puisse apparaître telle une espèce de chambre à 
air entièrement faite de rustines. «La Vraie Langue celtique 
et le Cromleck de Rennes-les-Bains» exerce un charme, cela 
tient à la présence constante de l’auteur dans l’œuvre, ou bien 

mais c’est pareil — à un codage permanent et sans faille. Il 
n existe pas de mot clef ni de sésame à vendre pour ouvrir 
la porte du trésor de l’abbé Henri Boudet. 



JEUX DE CARTES 


Pour comprendre le secret de l’abbé Boudet, le lecteur 
doit se situer dans le temps où il vivait, à la fin du siècle 
dernier. Il n’est pas nécessaire d’être historien pour lire 
1 ouvrage, mais bien de rêver sur les conditions dans 
lesquelles il fut rédigé. 

Ayant récusé toute valeur aux mots clefs et insisté sur ce 
langage codé qui a entièrement absorbé la vie du prêtre, 
je vais prendre ici un exemple : la carte géographique 
signée Edmond Boudet qui figure en fin de volume. Les 
cinq anomalies que présente ladite carte auront alors 
leur justification, soit dans le livre même, soit dans la vie 
de l’auteur. 

5 1 av ^ s des professionnels de la cartographie, le dessin 

d’Edmond Boudet, notaire, est un très beau travail dont 
la nécessité ne se faisait pas sentir. En 1886, les techniques 
de 1 estampe étaient bien assez développées pour qu’il 
suffise de reproduire la carte d’état-major dont on aurait 
aboli ce qu’on ne tenait pas à montrer, où l’on aurait 
ajouté ce que 1 on désirait, l’emplacement des monolithes 
celtiques par exemple. C’est en comparant le travail 
d Edmond Boudet avec la carte d’état-major qu’on 
s aperçoit de certaines erreurs de tracé qui ne peuvent 
être qu’intentionnelles : le tracé du sud aux environs du 
Serbaïrou, près du pont qui enjambe le confluent de la 
Blanque et de la Sais, est notoirement inexact. Un lecteur 
qui s avise du trucage va en conclure qu’on lui cache 
quelque chose et courir sur les lieux erronés. Je connais 
bien le langage de ce livre pour affirmer que l’auteur est 
beaucoup plus anxieux de révéler un secret que de le 
cacher: les erreurs ont en effet pour but d’attirer le 
lecteur vers des lieux qu’on veut absolument lui faire 
visiter. 


24 


La seconde anomalie de la carte Boudet est l’absence 
d’échelle. Si l’on veut savoir à quelle dimension réelle 
correspond 1 cm de la carte Boudet, il faut se référer à une 
carte échelonnée et faire une règle de trois. Un carto¬ 
graphe qui publie une carte composée selon une échelle 
de son cru, mais qu’il omet de faire figurer, rend sa carte 
inutilisable à bien des égards. L’énigme a une solution, 
encore faut-il avoir lu le livre et parvenir à en traduire le 
sens réel. On apprend à la page 230 que la mesure de 
longueur dont se servaient les Celtes était l’ell*. Cette 
unité aurait pour longueur 1,404 mille, soit 2,60 m. Ainsi 
la carte Edmond Boudet équivaut à une carte d’état- 
major où l’ell a été substitué au mètre. Le jeu du prêtre 
devient alors étrange ; ayant exhumé d’on ne sait où cet 
ell dont il voudrait nous faire croire qu’il était « la largeur 
exactement mesurée » des chemins gaulois, il le réincor¬ 
pore dans une carte de sa composition. 

Au cours de ses «Observations préliminaires» l’abbé 
Boudet déclare que « par une interprétation exacte » on 
découvrira «bien des choses intéressantes au sujet des 
roches aiguës qui couronnent nos montagnes». Certes, 
mais pourquoi faut-il que les altitudes de ces roches ne 
soient pas entièrement correctes ? Pourquoi faire erreur 
quand on n’a qu’à copier une carte d’état-major? Parce 
que l’on va jouer sur les chiffres comme sur les mots. Voici 
le relevé fantaisiste des sommets livré par ordre de total 
arithmétique : 

Serbaïrou 514 — 5+1+4 =10 

Fortin de Blanchefort 544 — 5+4+4 = 13 

Bazel 564 — 5+6+4 = 15 

Entrée de Rennes 268 — 2+6+8 = 16 

Card ou 796 — 7+9+6 = 22 

* L’ell est une mesure celtique très variable suivant les tribus et rien ne 
prouve que Tell des Redonnes soit vraiment de 2,60 m. 


25 



Plusieurs phénomènes doivent s’associer dans l’esprit 
du lecteur. Ainsi, il devient obsédé par la répétition à 
diverses reprises de «la foudre et l’éclair». Et en 
s arrêtant aux pages 119 et 124 il trouve une invitation à 
rapprocher ces manifestations des totaux précédemment 
cites. Il remarque que le cortège ascendant des sommets 
ainsi calculés permet de tracer un éclair ou, plutôt, les 
fragments d’un éclair. Le nombre 22 est alors placé sur le 
plus haut sommet de Rennes, sur le Cardou qui doit son 
nom à la déesse des gonds : Cardéa. Il songe alors à la 
page 114 du livre et aux 22 lames ou tuniques du tarot 
égyptien. Le résultat est encourageant: l’altitude 796 
(7+9+6) donne 22, soit l’ultime arcane du tarot, le Mat 
ou le Fou ou encore l’Evêque dont le bonnet est la mitre 
« qui figure avec honneur sur les manteaux de cheminée » 
(p. 256). Cet arcane, ne l’oublions pas, ne possède en 
fait aucun nombre et le sommet correspondant peut être 
vu du ciel, le point de chute idéal de la foudre, ou de la 
vallée, l’origine même de l’éclair. Le Bateleur, début de 
ce tarot, est situe au « Cap de l’homme », « c’est la tête ». 
L’abbé Boudet l’a découverte alors qu’elle servait de 
cible au pic d’un berger et, selon la page 234, on a «été 
obligé, au mois de décembre 1884, d’enlever cette belle 
sculpture de la place qu’elle occupait». Cette pierre, 
transportée à Alet, fut coupée en deux ; le dos gravé d’un 
carré Rotas fut conservé par M. Cailhol et la face fut 
rapportée au presbytère de Rennes-les-Bains pour l’en¬ 
châsser dans le mur où elle peut encore être vue. 

Une quatrième anomalie se trouve à la légende en bas 
de la carte, à gauche : 

Menhirs debout 

Menhirs couchés 
H Dolmens 
+++ Croix greques 


Le petit exercice précédent avec les chiffres encourage 
à lire la légende en acrostiche : M M D C est la version 
romaine de 2 600 en chiffres arabes. Curieusement, la 
carte mesure 26 cm de hauteur ! On imagine donc qu’aux 
multiples valeurs de temps mentionnées dans le livre 
doivent correspondre des nîesures de longueur sur la 
carte. On voit que chaque centimètre équivaut à 100 ans 
et que 26 cm est donc bien 2600, soit MMDC en chiffres 
romains. On remarque aussi que ce 2600 est un multiple 
du ell, la mesure du chemin celtique et que 1886, date 
d’édition de l’ouvrage, multiplié par un ell (2,60 m) 
donne 4 km 900. 

La cinquième et dernière anomalie est faite du 
contraste qui s’établit entre la sévérité toute classique de 
la carte et les caractères fantaisistes du titre décalé vers la 
gauche : RENNES CELTIQVE. Poursuivant l’interpré¬ 
tation numérique, il semble que les 14 lettres corres¬ 
pondent à un signal indiqué aux pages 23 et 68 permet¬ 
tant de passer du noir au blanc: 14 nuits vont de la 
nouvelle lune à la pleine lune et 14 jours de la pleine lune 
à la nouvelle lune avec cette idée latérale que le 6 è jour 
ouvre toutes les portes (p. 283). Certes, les 14 stations 
symboliques du chemin de croix de Rennes-le-Château 
qui ont pas mal défrayé la chronique sont assurément 
postérieures à la carte de ce livre, mais il faut se souvenir 
du «VAL CRUX », Vallée des Croix, nom que l’on don¬ 
nait au site de Rennes-les-Bains en 1709, au temps où 
l’abbé Delmas était curé et écrivait ses mémoires. 

La station thermale blasonnait d’ailleurs à l’époque 
l’écu de «gueules à croix et cercle d’or». Son répondant 
topographique est le lieu-dit « la Croix du Cercle » et il 
continue de figurer à ce titre sur le cadastre de la 
commune. 


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27 



LE ZODIAQUE DE RENNES 


«Douze palais étaient enfermés dans une seule en¬ 
ceinte », avec l’allusion (en se rapportant à Pline) que ces 
monuments étaient dédiés au Soleil, telle est la désigna¬ 
tion du zodiaque faite à la page 84. La page 246 déter¬ 
mine le centre de ce zodiaque et la page 241 donne les 
dimensions pour tracer sur la carte ces deux circonfé¬ 
rences : 15 et 16 centimètres de rayon. Le génial auteur ne 
manque pas d’ajouter que « cette meule devait moudre le 
blé (l’or) d’une manière parfaite ». 

Le signe du Bélier est désigné par Abel, gardien des 
troupeaux donneurs de laine, c’est-à-dire de l’N, symbole 
du Nord pour tous et que l’on retrouve deux fois dans le 
mot RENNES du titre de la carte. Page 43, l’auteur 
insiste sur la distinction de la chaîne avec la trame (trame 
de laine, trame de l’N) car la chaîne correspond aux 
lignes verticales T J, tracées à partir des lettres N de la 
carte alors que la trame signifie la ligne inverse \ 
F ne ^formation très subtilement dispensée aux pages 
227 et 231 permet de situer le signe du Bélier (Abel) vers 
le confluent de la Sais et du Rialsès, exactement au Roc- 
Nègre, l’Ariès de Nègre ou Bélier Noir, selon l’inscription 
gravee sur une pierre tombale ! 

Avant d’aller plus avant, résumons ce qui précède et 
dissipons les malentendus qui peuvent s’être glissés dans 
l’esprit du lecteur: 

1) Par codage astronomique, l’abbé Boudet indique 
douze dépôts et leur position correspond pour chacun à 
un palais du Zodiaque, celui-ci débutant vers Blanche- 
fort, à 0° du Bélier sur Roc-Nègre. 

2) Par codage cartographique, une erreur détermine 
au confluent Blanque-Sals la mine de Jais du Serbaïrou. 

28 


3) Par codage du tarot, l’éclair part du Cap de 
l’Homme pour se terminer au Cardou. 

Ce codage est parfait. Rennes-les-Bains, avec une 
circonférence (p. 225) de 16 à 18 km, fait figure d’une 
banque ayant douze coffres qui s’ouvrent chacun avec un 
numéro particulier. Ceci n’implique d’ailleurs pas que 
certains coffres détiennent encore un dépôt. 

Le croquis qui accompagne mon texte indique le 
codage des pierres tombales qui existaient au cimetière de 
Rennes-le-Château avant la publication du livre Boudet 
et qui donnaient des indications similaires. La pierre 
horizontale mentionnait les douze caches par l’inter¬ 
médiaire des 14 lettres de notre devise latine transcrite en 
lettres grecques : ET IN ARCADIA EGO. La pierre 
verticale marquait le lieu exact où l’UNE des douze 
caches se trouve. Le code était: M.D.SEPT = 1507. 
L’unité de mesure utilisée était le M, le mille, d’une 
valeur de 1852 mètres. L’abbé Boudet déclare page 84: 
1500 appartements dans le labyrinthe aux multiples 
détours, construit par Mesraïm, dédiés au Soleil. Le 
lecteur désormais habitué aux jeux de mots de l’abbé 
Boudet a sans doute déjà déduit : M... puis: 1500... et 7 
(chiffre du soleil), soit le code : 1507. Curieusement, on 
peut lire sur cette dalle : D’ARLES DAME... «Dame 
d’Arles» fait penser alors à la dénomination donnée par 
Maurice Magre pour désigner les arènes de cette ville : 
Qui parle d’arènes sous-entend le jeu du Taureau, dérivé 
de l’ancien culte du bœuf Apis. Or Apis,c’est aussi 
l’abeille dont le bourdonnement serait détesté, comme 
l’affirme l’abbé Boudet page 122 à propos du lever et 
du coucher du SOLEIL. 

L’abbé Boudet a pu donner dans l’astronomie, la 
mythologie, la Bible et d’autres méthodes plus ou moins 
admises, exactement comme il traitait du « Cromleck de 


29 




Rennes-les-Bains » qui demeure conjectural. Il a pu nous 
induire en erreur. Mais le lecteur éclairé comprend 
maintenant qu une certaine imagerie ne doit être retenue 
que comme élément dans la construction de son œuvre. 


LA CANNE DE L’ERMITE 


Si 1 on trace un trait vertical depuis la lettre U écrite en 
V romain qui se trouve dans le titre de la carte, on tombe 
dans la légende des pierres celtiques. Cette ligne corres¬ 
pond au méridien O qui coupe l’hexagone français en 
deux parts égalés. Il est très exactement dans le prolon¬ 
gement de la ligne dorée du gnomon de l’église Saint- 
Sulpice de Pans dont la fête du saint patron est le 
17 janvier. Celui qui visitera ce lieu aura matière à 
reilexion ; il y trouvera notamment, de part et d’autre de 
la ligne du méridien, deux tableaux de Signol : la Monde 
Jésus et 1 Epee au fourreau. «MORT» et «EPEE» sont 
aussi les deux mots qui apparaissent anormalement dans 
1 epitaphe de la pierre tombale de la marquise de 
Blanchefort, de Rennes-le-Château. L’abbé Boudet à la 

fîïïnÏ 5 6St encore P Ius ex pHcite sur la question de 
MORT, et à la page 217 sur L’EPEE. 

A Rennes-les-Bains, le méridien passe entre Serres et 
Peyrolles, voisinant le tombeau d’Arques dit des « Bergers 
d Arcadie», pour continuer sur le Serbaïrou à l’endroit 
ou se trouve une pierre de près de 2 m de haut portant 
gravee I inscription latine : « Ad Lapidem Currebat Olim 
Regina » (vers la pierre courait jadis la reine). Cette 
reine, c’est la ligne rouge du méridien, «Rose-Line» 
écrirait l’abbé Boudet. Peut-être aurait-il raison car 


Roseline, abbesse de la « Celle aux Arcs », a sa fête le 
17 janvier... et sa légende mérite lecture*. 

Imaginons la psychologie de l’abbé Boudet. Nous 
savons qu’il a passé des années à composer puis remanier 
son livre dont il n’était jamais satisfait. L’échec près du 
monde savant de 1’ Académie.des sciences de Toulouse lui 
a donné l’idée de faire un complément à sa publication de 
1886. Il a songé et résolu d’en laisser une illustration. 
Tout comme l’échelle de sa carte figure dans le livre à un 
endroit inattendu, les illustrations du livre allaient 
paraître ex libris. Nous les trouvons à Rennes-le-Château 
où le jeune curé Saunière était disponible : les livres de 
comptes de l’abbé Boudet confirment ce raisonnement. 
Pendant plusieurs années Marie Denarnaud a reçu des 
sommes considérables qui permirent à l’abbé Bérenger 
Saunière de construire et de vivre en milliardaire... Mais 
un jour est venu où les dons ont tari : « Le plan Boudet 
était achevé. » L’abbé Saunière n’avait rien à lui, il était 
incapable de déchiffrer lui-même le chef-d’œuvre, et a dû 
se livrer à des expédients pour subsister ! 

Ces illustrations, nous les trouvons dans l’église de 
Rennes-le-Château. L’abbé Henri Boudet en est l’archi¬ 
tecte. 

« Le centre de Rennes-les-Bains se trouve dans le lieu 
nommé, par les Gaulois eux-mêmes, le CERCLE. » Cette 
citation de l’abbé Boudet à la page 246 est en effet exacte 
puisque la source du Cercle se trouve près du fauteuil du 
Diable; aussi a-t-il voulu l’illustrer très parfaitement 
dans l’église de Rennes-le-Château en reproduisant près 
de l’entrée un diable formant de sa main droite un cercle. 

Mieux, l’auteur de La Vraie Langue celtique avait fait 

* Dans l’église de Rennes-le-Château, sainte Germaine de Pibrac rem¬ 
place sainte Roseline. Voir le livre de Hubert Larcher, Le sang peut -il vaincre 
la mort, p. 460. 


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31 



déposer dans une niche sous le porche de l’église de sa 
paroisse une croix sur un socle de pierre portant la devise 
de Constantin : « In hoc signo vinces » dont la traduction 
exacte est. « Par ce signe tu vaincras ». De nouveau il fait 
reproduire l’inscription avec une variante au-dessus du 
bénitier soutenu par le diable à Rennes-le-Château ; 
cette fois l’on peut lire : 

PAR CE SIGNE TU LE VAINCRAS 

123 45 6789 10 1112 13 14 15 1617 18 19 2021 22 

Aux 20 lettres de la devise on a ajouté 2 lettres pour 
obtenir le nombre 22 du tarot, celui qui forme «l’éclair» ; 
les lettres ajoutées sont les 13 et 14, donc 1314. Cette date 
est celle de la disparition de l’ordre du Temple dont 
l’étendard Beau-Céan était noir et blanc. Or, le diable 
fixe de ses yeux de verre l’échiquier formé par le sol noir et 
blanc. Là encore l’abbé Boudet redonne l’illustration de 
son livre où il insiste sur le Blanc et le Noir, depuis la 
citation de Blanchefort « cette roche blanche qui frappe 
les yeux, tout d’abord, est suivie d’une assise de rochers 
noirâtres, s étendant jusqu’à Roko Négro» (page 231), 
jusqu’au jour et à la nuit. 

Les deux prêtres ont signé ce travail, car au-dessus du 
diable, soutenu par deux « basilics » (petits rois) liés d’un 
anneau, se trouve un cachet rouge aux lettres d’or 
«B.S. », initiales de Boudet-Saunière. 

Le lecteur comprendra que cette préface ne pourrait 
suffire pour décrire toute la décoration de l’église de 
Rennes-le-Château qui n’est que l’illustration du livre 
de l’abbé Boudet et la représentation symbolique des 
lieux de Rennes-les-Bains. 

A 1 extérieur même, un socle wisigoth qui soutient la 
Vierge de Lourdes est retourné et porte 1891 ; il fut placé 

32 


lors de la mission de Rennes-le-Château à laquelle assis¬ 
taient Mgr Billard et l’abbé Henri Boudet. Ce dernier, 
profitant de l’inondation qui a atteint Rennes-les-Bains’ 
en a marqué la hauteur et a fait placer un médaillon sur le 
côté de son église: «CRUE - 1891 ». 

La providence est parfois débordante, car ce nombre a 
une valeur d’or. Si un visiteur avisé replaçait le socle de la 
Vierge dans le bon sens, il pourrait lire 1681 ! 

U ne stèle funéraire fait mourir la marquise de Blanche- 
fort, dernière châtelaine de Rennes-le-Château, en date 

XVII JANVIER MDCOLXXXI 

et cette erreur délibérée prête à confusion. La marquise 
est morte en 1781 et l’on a substitué au C un O que les 
chiffres romains ignoraient. Il est évident qu’il faut sauter 
le O pour lire 1681 ou pour s’en servir comme pivot, ce 
qui donne 1891. 

Lors de la publication du livre en 1886, cette stèle 
funéraire existait, et l’abbé Boudet en donne le codage. Il 
utilise même la date d’édition de son ouvrage pour 
obtenir 1886 élis, soit, multipliés par 2,60 m, la distance 
de 4900 mètres a vol d oiseau du tilleul du cimetière de 
Rennes-les-Bains à une vieille croix de pierre dédiée à 
sainte Madeleine à Rennes-le-Château. En 1891, la 
Tour Magdala n existait pas et à sa place « la croix » 
dominait toujours la vallée sur la pointe du roc. Par 
contre, les dalles de la marquise avaient été effacées par 
l’abbé Saunière sur l’ordre de l’abbé Boudet. C’était 
maintenant 1 église qui illustrait le livre La Vraie Langue 
celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains. 

Le Grand Maître de Rennes-le-Château est bien 
1 humble abbé Boudet dont le superbe abbé Saunière est 
le superbe second. Si une conclusion s’impose, nous la 
trouvons avec la tombe de Jean Vié qui, dans le cimetière 


33 



de Rennes-les-Bains, est contiguë à celle où reposent la 
mère et la sœur de l’abbé Boudet. Un habile sculpteur, 
profitant de la sonorité Jean Vié = janvier, s’est arrangé 
pour mettre en vedette le nombre 17 qui figure ainsi sur la 
pierre tombale. Il a vécu, déclare son épitaphe, soixante- 
quatre ans, autant que de cases sur le jeu d’échecs, dont 
32 années blanches dans le civil et 32 noires dans les 
ordres. Etant le prédécesseur de l’abbé Boudet à la cure 
de Rennes-les-Bains, l’abbé Jean Vié s’intégre dans un 
système qui donne aux Bains la priorité sur le Château. 
D’où l’on revient avec la certitude que l’abbé Boudet est 
le Maître de l’abbé Saunière. 


SOUVENIRS RECONSTITUES 

Les premiers sentiments sont toujours les plus vrais. 
Mon grand-père Charles avait saisi d’instinct en 1892 
que l’abbé Boudet présentait un intérêt que l’abbé 
Saunière n’avait pas. Je n’ai personnellement connu ni 
l’un ni l’autre, et les anecdotes sur la vie des deux me 
furent racontées par Mlle Marie Denarnaud, servante du 
défunt abbé Saunière. 

En août 1938, je me suis rendu à Rennes-le-Château 
afin d’y récupérer les lettres que l’abbé Saunière avait 
reçues de mon grand-père. C’étaient les vacances, et je 
n’avais pas vingt ans. «Marinette», comme on la 
nommait dans le pays, m’avait très aimablement offert 
l’hospitalité de la villa Béthania ; j’y suis resté trois jours. 
Nous avons fêté le soixante-dixième anniversaire de la 
vieille demoiselle. Au cours de ces journées mon hôtesse a 
évoqué un portrait des deux disparus Boudet-Saunière. 
C’est ainsi que l’abbé Saunière m’est apparu comme un 
bon vivant, un homme fruste et malin, disposant d’une 


culture sommaire sans aucun rapport avec l’ardeur 
intellectuelle et la passion de savoir qui animaient son 
confrère de Rennes-les-Bains. 

Il m’a été impossible de tenir la promesse que j’avais 
faite à Mlle Marie Denarnaud de revenir la voir l’année 
suivante. En 1939 c’était la guerre. Les événements qui 
l’ont suivie ne m’ont permis de revenir dans mon pays du 
Razès et de revoir Rennes-le-Château qu’en 1965. Le 
marquis Philippe de Cherisey m’accompagnait. C’est un 
ami que je connais de longue date et qui s’intéresse 
beaucoup à l’histoire de Rennes. Mlle Denarnaud, ayant 
petit à petit liquidé le mobilier qu’elle possédait et vendu 
ses domaines à M. Noël Corbu, était morte depuis une 
douzaine d’années. Le nouveau propriétaire qui avait 
métamorphosé la villa Béthania en hôtel nous y reçut fort 
bien. Il nous raconta la « nouvelle histoire du trésor de 
Rennes-le-Château » avec force détails qui nous laissè¬ 
rent stupéfaits. De cette rencontre je garde le souvenir 
du dialogue suivant : 

Cherisey — Avez-vous lu le livre de l’abbé Boudet ? 
Noël Corbu — Non, il vient d’être publié... 

Cherisey — Il l’a été en 1886, votre église en est l’illus¬ 
tration. 

Noël Corbu — Vous ne croyez pas au trésor de Rennes- 
le-Château ? 

Moi — Il n’y a pas de trésor sur le territoire de Rennes- 
le-Château. 

Noël Corbu — Vous désapprouvez les fouilles? 

Mm — Je désapprouve les chercheurs de trésors qui ne 
cessent de saccager les propriétés. Ce n’est pas en faisant 
des trous à Roc-Nègre, à Blanchefort, à la Madeleine, 
aux mines de Jais ou au Diable qu’ils découvriront 
quelque chose. Là ne se trouvent que des points de 
repères permettant de géométriser certains lieux. 


34 


35 




Mon interlocuteur quittait la région quelques mois 
plus tard, et M. Buthion, homme fort sympathique, lui 
succédait à Rennes-le-Château. 


CONCLUSIONS 

L’on sait que l’abbé Boudet est mort à Axât, mais ce 
que l’on ignore c’est qu’à son chevet se trouvait l’abbé 
Saunière, l’assistant dans ses derniers instants. Depuis six 
ou sept ans les prêtres ne se causaient plus. Cette récon¬ 
ciliation devant la Mort, face à l’Epée de la Justice di¬ 
vine, a marqué un nouveau tournant de la vie de l’abbé 
Saunière, et Mlle Denarnaud, qui me raconta cet 
épisode, me laissa entendre que son curé en 1916 formait 
de grands projets que le destin ne lui laissa pas le temps de 
mettre à exécution. Lorsque l’abbé Saunière décéda le 22 
janvier 1917, il connaissait le secret de l’abbé Henri 
Boudet, celui-ci le lui avait confié dans ces derniers 
instants. 

L’abbé Henri Boudet comme son frère Edmond 
Boudet n’avait pas d’héritier direct. Ce qu’ils laissaient 
aboutit entre les mains de la sœur de la femme 
d’Edmond. 

Les ouvrages de la bibliothèque de l’abbé et certains de 
ses papiers sont allés à la décharge publique d’Axat. 

Les livres de comptes de l’abbé, reliés en très beau cuir, 
également jetés à la décharge publique, ont suscité 
l’intérêt d’une personne d’Axat qui les a transmis à son 
fils, aujourd’hui âgé de soixante-quatorze ans, et qui a 
gardé un souvenir assez précis du défunt. 

Trois caisses de manuscrits se trouvent à Quillan, ainsi 
que quelques photographies prises par lui-même, en 
particulier de l’abbé Saunière avec son chien Pomponet, 


le tout étant entre les mains d’une arrière-petite-nièce par 
alliance de l’abbé Boudet. 

Les livres de comptes ne doivent leur sauvegarde qu’à 
leur riche reliure, mais il manque l’intervalle de 1891 à 
1894. Voici en abrégé la teneur de cet ensemble: 

De 1885 à 1901, l’abbé Boudet (sauf intervalle précité) 
verse a Mgr Arsène Billard des sommes considérables : 
7 655 250 francs, que l’évêque de Carcassonne affecte à la 
fondation religieuse de Brouille, et diverses œuvres 
comme les Enfants de Saint-Vincent-de-Paul. 

De 1887 à 1901, l’abbé Boudet verse à Mlle Denarnaud 
des sommes très importantes : 3 679 431 francs qui 
financent la réfection de l’église de Rennes-le-Château 
et d’autres travaux ! 

De 1894 à 1903, l’abbé Boudet verse encore à Mlle De¬ 
narnaud des sommes, mais assez minimes : 837 260 
francs. On ne trouve pas la moindre somme pour l’abbé 
Bérenger Saunière; par contre on note quatre petits 
versements au nom d’Alfred Saunière, frère de l’abbé 
soit 10 000 et 15 000 francs en 1901, et deux fois 
15 000 francs en 1903... 

Ma conclusion se fera au cimetière de Rennes-les- 
Bains où reposent la mère et la sœur de l’abbé Henri 
Boudet. Combien de fois le prêtre, en ses dix-huit ans de 
solitude, est-il venu se recueillir devant cette tombe 
surmontée d’une croix fléchée? Combien de fois, levant 
ses yeux bleus vers le ciel pour implorer sa miséricorde 
aux « brebis égarées », son regard s’est-il arrêté au « Cap 
de l’Homme», où «fut sculptée une belle tête du Sauveur 
regardant la vallée » ? Nul ne sera capable de le dire ! Mais 
maintenant le lecteur comprendra que la pensée de 
l’abbé Boudet devait s’élever au-delà de cette tête, vers 
cette Tour Magdala de Rennes-le-Château qui se trouve 


36 


37 



exactement dans cet axe, là où résidait l’exécuteur de ses 
œuvres, l’abbé Saunière, avec lequel il avait rompu 
toutes relations. Il imaginera l’abbé Boudet se retirant du 
cimetière, et esquissant un signe de croix en murmurant : 
Jésus medèla vulnérum 
Spes una pœnitentium 
Per magdalenae lacrymas 
Peccata nostra diluas. 

Il le verra passer sous la potence du porche et pénétrer 
dans son église, s’arrêter devant un vitrail sud représen¬ 
tant l’évêque Sergius Paulus, enfin méditer sur l’utilité de 
cette décoration qu’il avait fait placer en 1886 comme la 
première illustration de la page finale de son livre : 

La Vraie Langue celtique et le Cromlech de Rennes-les-Bains 

24 juin 1978 
Pierre Plantard de Saint-Clair 







ÉLÉMENTS 

POUR UNE BIBLIOGRAPHIE 
de l’“AfFaire de Rennes” 


La majorité des titres que nous signalons traitent 
directement de l’énigme de Rennes-le-Château et de sa 
région. Nous avorts également cité quelques ouvrages se 
rapportant à Gisors et à Stenay, estimant que leurs 
“mystères” participent pleinement de notre sujet. De 
même, nous n’avons pas hésité à inclure dans notre liste 
quelques textes généraux comme La Géographie sacrée du 
monde grec de Jean Richer que le lecteur curieux pourra 
méditer avec profit. Certains titres hors commerce ne 
peuvent être consultés qu’à la Bibliothèque nationale. 
Bien que leur communication puisse être “hasardeuse”, 
nous donnons les cotes de quelques-uns d’entre eux. 


41 



ALLIER Raoul : La Cabale des Dévots. Paris, 1902, Editions 
Champion. 

— La Compagnie du Très-Saint-Sacrement de l’Autel à 
Toulouse : une esquisse de son histoire. Paris, 1914, Editions 
Champion. 

Anonyme : Le Livre des Constitutions de Sion. Genève, 1956, 
Editions des Commanderies. 

BARANTE : Essai sur le département de l’Aude. 1790. 

BEAUCEAN Nicolas : Au pays de la reine Blanche. 1967. Hors 
commerce. 

BEGOUEN Henri : Une société secrète émule de la Compagnie 
du Saint-Sacrement : VA.A. de Toulouse aux xvn* et xvill' 
siècles. Paris, 1913. 

— Ce que fut la Cabale des dévots. Paris, 1906. 

BERTEREAU Martine de, baronne de Beausoleil : La 
Restitution de Pluton. 1640. Republié au XIX' siècle 
in Gobet : Les Anciens Minéralogistes de France.) 

— Véritable déclaration de la découverte des mines et minières 
de France. 1632. 


BLANCASALL Madeleine : Les descendants mérovingiens et 
l’énigme du Razès wisigoth. (Traduit de l’allemand par 
Celse-Nazaire) Genève, 1963, Editeur Alpina. 

BOREL Pierre : Trésor de recherches et antiquités gauloises et 
françaises. Paris, 1655. 

BOUDET Henri : La Vraie Langue celtique et le Cromlech 
de Rennes-les-Bains. Carcassonne, 1886, François 
Pomiès. 

— Remarques sur la phonétique des dialectes languedociens 
(présentation par Louis Fédié). In Mémoires de la Société 
des Arts et Sciences de Carcassonne, tome VII, 1894-1895. 

BOURDET Alexandre : Remarques sur l’histoire de Gisors. 
1696. 

BOURDON: Histoire du Languedoc. 1874. 

BRUGUIERE Andrée : La Légende des Pyrénées. Cahors, 
1921. 

CARO Roger : Légende des Frères aînés de la Rose-Croix 
(chez l’auteur, 83 St-Cyr-sur-Mer.) 

CATEL Guillaume de : Mémoires de l’Histoire du Languedoc. 
1633. 

CATOGAN Valère : Le secret des Rois de France ou la véritable 
identité d’Arsène Lupin. Paris, 1955, Editions de Minuit. 

CHARPENTIER Louis : Les mystères templiers. Paris, 1969, 
Robert Laffont. 


42 


43 



CHARROUX Robert: Trésors du monde. Paris, 1962, 
Editions J’ai Lu. 

CHERISEY Philippe de : Circuit. Liège, 1971. Hors 
commerce. 

— L’Or de Rennes contre un Napoléon. Paris, 1976. Hors 
commerce. 

L Enigme de Rennes. Paris, 1978. Hors commerce. 

CORBU Noël : Etude de Rennes par l’ingénieur Cross. 1964 
Rennes-le-Château. 

COUDERC Paul : Les Etapes de l’astronomie. Paris, 1955. 

GC în?o RENT Docteur: Remes-les-Bains. Carcassonne 
1942. 

— Extrait des Mémoires de l’abbé Delmas. Toulouse 
1941. 

COURTAULY Abbé Joseph : Pierres gravées du Languedoc. 
V îllarzel-du-Razès, 1962. 

CROS-MAYREVIEILLE : Histoire du comté et de la vicomté 
de Carcassonne. 

DELAUDE Docteur Jean : Le cercle d’Ulysse. Toulouse, 
1977. Hors commerce. 

DELMAS Abbé: Mémoires. Rennes-les-Bains, 1709 
(manuscrit chez M' Garcia, Limoux, reproduction 
partielle par le docteur Courrent déposée à la biblio¬ 
thèque de Toulouse). 


44 


DENAIN Grégoire : Histoire de Stenay (manuscrit du 
XVIII e siècle. Bibliothèque municipale de Bar-le-Duc). 

DENYAU Robert : Histoire polytique de Gisors. 1629. 

DESCADEILLAS René : Rennes et ses derniers seigneurs. 
Toulouse, 1964, Editions Privât. 

— “Mythologie du trésor de Rennes” in Mémoires 
de la Société des Arts et Sciences de Carcassonne. 4 e série, 
tome VII, 2 e partie, juillet 1974. 

DORIVAL Antoine: Tableau poétique de l’église de Gisors. 
1629. 

DOUMAYROU Guy-René: Géographie sidérale. Paris, 1975 
10/18. 

DUBREUIL Gédéon : Gisors et ses environs : histoire, légendes. 
Paris, 1857. 

DUPRAZ Louis : Contribution à l’histoire du Regnum Fran- 
corum. Fribourg, 1948. (Bibliothèque de Fribourg). 

FÉDIÉ Louis : Histoire du comté de Razès et du Diocèse d’Alet. 
Carcassonne, 1877. 

FEUGÈRE Pierre : Le Serpent rouge. ■ 

FULCANELLI: Les Demeures philosophales. Paris, 1965, 
Jean-Jacques Pauvert. 

— Le Mystère des cathédrales. Paris, 1964, Jean-Jacques 
Pauvert. 


45 



GENSSANE -.Histoire naturelle de la Province du Languedoc 
1775. 

GORZE: Cartulaire de Gorze. (Manuscrit 76 de la biblio¬ 
thèque de Metz.) 

GRAND Roger: Recherches sur l’origine des Francs. 1965. 

GROUSSET René : Histoire des croisades et du royaume franc 
de Jérusalem. Paris, 1935, Plon. 

GUINGUAND Maurice : Notre-Dame de Paris ou la magie 
des Templiers. Paris, 1972, Robert Laffont. 

L’Or des Templiers. Gisors ou Tomar? Paris 1973 
Robert Laffont. 

HUTIN Serge: Gouvernants invisibles et sociétés secrètes 
Pans, 1971, Editions J’ai Lu. 

JAFFUS A. : La Cité de Carcassonne et les trésors des Wisigoths. 
Carcassonne. 

JAFFUS Firmin : La cité de Carcassonne a-t-elle renfermé une 
partie des trésors du Temple de Jérusalem? Carcassonne, 

JEANTIN: Chroniques de l’Ardenne et des Woëvres. 1831. 

JOUANNY Charles: Correspondance de Nicolas Poussin 
publiée d’après les originaux. Paris, 1911, Archives de l’Art 
français. 

JOURDANNE Gaston : Contribution au folklore de l’Aude. 


46 


LABOUISSE-ROCHEFORT Auguste de : Les Amours d’Eléo¬ 
nore. 1816 ou 1818 (avec cette épigraphe: ET IN 
ARCADIA EGO). 

— Voyage à Rennes-les-Bains. Paris, 1832. 
LAMOIGNON de BASVILLE: Rapport. 1734. 

LA ROQUE Louis de : Annuaire historique et généalo¬ 
gique de la province de Languedoc. Paris, 1861. 

— Armorial de la noblesse de Languedoc. Généralité de Tou¬ 
louse. Toulouse, 1863 (Réimpression : Laffitte reprints, 
Marseille.) 

LASSERRE Théodore : Recherches historiques sur la ville 
d’Alet et son ancien diocèse. Carcassonne, 1877. 

— Histoire du pèlerinage de Notre-Dame de Marseille, 
près Limoux. 1891. 

LARCHER Hubert : Le Sang peut-il vaincre la mort? 
Paris, 1957, Gallimard. 

LEBLANC Maurice : La Comtesse de Cagliostro. Paris, 
1969, Le Livre de Poche. 

LE FORESTIER René : La Franc-Maçonnerie templière et 
occultiste aux XVIII ' et XIX e siècles. Paris, 1970, Aubier 
Montaigne. 

— L’Occultisme et la Franc-Maçonnerie écossaise. Paris, 
1940, Perrin. 


47 



LENS Henri de : Trésors enfouis de France. Paris, 1972 
Robert Laffont. 

— Cent trésors, une énigme. Paris, 1977, Editions 
Albatros. 

L ’ERM ITE Antoine : Un trésor mérovingien à Rennes-le- 
Chateau. Genève, 1961, Editeur Alpina. 

LIZOP Raymond : Un peuple inconnu dans la haute vallée 
de l’Aude. Annales du midi. Tome LXIX. Avril 1957. 

LOBINEAU Henri (pseudonyme du comte Henri de 
Lenoncourt) : Généalogie des rois mérovingiens et origine 
des diverses familles françaises et étrangères de souche 
mérovingienne. Genève, 1956. Hors commerce (était en 
vente à Genève, B.P. 22). 

MABILLON Jean : Acta Sanctorum (Vies de saint Wilfrid 
de Dagobert II, de sainte Irmine.) 

MARIE Franck : XVIP siècle. Rennes-le-Château - Etudes 
critiques. 1978. 

MAZIERES Abbé Maurice : Venue et séjours des Templiers 
du Roussillon à la fin du XIII « et au début du XIV « dans la 
vallee du Bezu (Aude). Mémoires de la société des Arts et 
sciences de Carcassonne, 4 e série, tome in, 1957-1959 

METRAUX Maurice : Les Blanquefort et les origines vikings 
dites normandes de la Guyenne sous la féodalité. Bordeaux 
1965. ’ 


48 


MONTEILS Jean-Pierre : Nouveaux trésors à Rennes-le- 
Château ou le retour d’Ulysse. Vestric, 1974, Editions de 
l’Octogone. 

MOREAU Marcel : Les civilisations des étoiles. Les liaisons 
ciel-terre par les mégalithes. Paris, 1973, Robert Laffont. 

NELLlRené : Histoire du Languedoc. Paris, 1974, Hachette. 

NIEL Fernand : La civilisation des mégalithes. Paris 1970 
Plon. 

NOSTRADAMUS : Les Prophéties de Nostradamus. Présenta¬ 
tion et commentaires de Serge Hutin. Paris, 1978, 
Editions Pierre Belfond. 

PANOFSKI Erwin : L’œuvre d’art et ses significations. Paris 
1972, Gallimard. 

PAOLI Mathieu : Les Dessous d’une ambition politique. 
Nouvelles révélations sur les trésors du Razès et de Gisors. 
Nyon, 1973, Editeurs Associés. 

PLANTARD Abbé Pierre : Les Descendants de saint Dagobert. 
Paris, 1938. 

PLAN-MRD de SAINT-CLAIR Pierre : Gisors et son secret. 
1961. Hors commerce. 

— “Entretien avec Gérard de SÈDE” (Point de vue 
d’un hermétiste) in Les Templiers sont parmi nous 
Pans, 1962, René Julliard. 

— “Entretien avec Jean-Luc Chaumeil” in Le Chari. 
van : Les Archives du Prieuré de Sion. Paris, 1973 
numéro 18. 


49 



RAMET Henri : Histoire de Toulouse. 1935. (réimpression : 
Laffitte reprints, Marseille). 

RICHER Jean : Géographie sacrée du monde grec. Paris, 
1967, Hachette. 

— Delphes, Délos et Cumes. Paris, 1970, René Julliard. 

ROUX S. : L’Affaire de Rennes-le-Château. Levallois-Perret, 
1966. Hors commerce. 

SABARTHES Chanoine : Histoire du clergé de l’Aude de 1789 
à 1803. Répertoire onomastique. Carcassonne, 1939, 
Editions Roudière. 

— Essai sur la toponymie de l’Aude. 

SALIN Edouard : La Civilisation mérovingienne. Paris, 1959. 
Picart. 

SÈDE Gérard de : Les Templiers sont parmi nous. Paris, 
1963, René Julliard. 

— L’Or de Rennes ou la vie insolite de Bérenger Sauniere, 
curé de Rennes-le-Château. Paris, 1967, René Julliard. 
Paris, 1967, Tallandier. 

— Le Trésor maudit de Rennes-le-Château. (version abré¬ 
gée du précédent) Paris, 1968, Editions J’ai Lu. 

— La Race fabuleuse. Paris, 1973, Editions J’ai Lu. 

— Le Secret des Cathares. Paris, 1974, Editions J’ai Lu. 
— Le Vrai Dosier de l’énigme de Rennes. Réponse à 
M. Descadeillas. Vestric, 1975, Edit, de l’Octogone. 
— Le Mystère gothique. Paris, 1976, Robert Laffont. 

SERBANESCO Gérard : L’histoire de l’Ordre des Templiers 
et les Croisades. Paris, 1970, Editions Byblos. 


STRABON : Géographie. 

STUBLEIN Eugène : Vieilles pierres du Languedoc. Limoux, 
1884. 

TOSCAN du PLANTIER Philippe : Dossiers secrets d’Henri 
Lobineau. Paris, 1967. Hors commerce. 

VAISSETTE Dom et VIC Dom de : Histoire générale du 
Languedoc. Toulouse, Editions Privât. 

VALLET Michel : L’aventure magique de Martine de Berterau. 
Nice, 1976. 

VAZARD Louis : Les Gouvernants et rois de France. Paris 
1978. 


VINCENT Révérend Père : Histoire fidèle de Saint Sigisbert. 
Abrégé de l’histoire de Saint Dagobert IL Nancy, 1702. 


WEYSEN Alfred : L’Ile des veilleurs. Paris, 1972, Editions 
Arcadie. 


50 



OUVRAGES HORS COMMERCE 
(cote de la Bibliothèque nationale) 



BE 50603 AN NlC ° IaS : Au ^ ayS de la reine Blanc he. 4 1 k ô 

BLANC AS S AL Madeleine : L'énigme du Razès wisigoth. 
16 1 k 7 50224. 

L HERMITE Antoine : Un trésor mérovingien à Rennes-le- 
Château. 8 lj 9 9537. 

FEUGÈRE Pierre : Le Serpent rouge. 1967. 41k 7 50490. 

LOBINEAU Henri (pseudonyme du comte Henri de 
Lénoncourt) : Mérovingiens. Fol-Lm 3 4122. 

ROUX S. : L'Affaire de Rennes-le-Château. 4 2-Pièce 831. 

STUBLEIN Eugène : Vieilles Pierres du Languedoc. 8 Li 6 
849. J 

TOSCAN du PLANTIER Philippe : Dossiers secrets d'Henri 
Lobineau. 4 1m 1 249. 


52 


REVUES : 


Le Charivari : 

— Les Archives du Prieuré de Sion. Numéro 18. 
— Les Trésors Templiers. Numéro 19. 

Le Grand Albert. Numéro 9. 

Pégaze. Numéros 1 à 5. 

Trésors et Recherches. Numéros 1 à 6. 


53 

                                                                            THEMES